ATELIER ET ÉTAPE DE TRAVAIL DU SPECTACLE "PLÖF"
CIE LES DEUX MAINS GAUCHES
Atelier sur La Manipulation Catastrophique - Sortie de résidence de ce duo burlesque
📅 Le dimanche 12 janvier | Salle de la Gonelle de Saint-Péran
Atelier sur La Manipulation Catastrophique | 10h30
Plongez dans un univers loufoque où les objets refusent obstinément de se conformer aux lois de la gravité. Apprenez les techniques de manipulation d’objets avec une touche de chaos et de virtuosité. Développez votre coordination, votre agilité et votre sens de l’humour tout en créant des situations burlesques et spectaculaires.
🎟️ 2h - Ados-Adultes. 6 euros sur inscription > communication.laloggia@gmail.com
Étape de travail du spectacle “PLÖF” | 16h
Duo Burlesque. Le chaos a tout emporté hormis, semble-t-il, deux rescapés : Igor et Bubu. Trimbalant les «vestiges» d'une société qui tombe déjà dans l'oubli, ils semblent tisser leurs propres rapports aux objets, à l'espace et au temps. Cependant, aujourd’hui... Ce qui était enfoui dans les limbes de leur mémoire se retrouve devant eux : de l’eau. Face à cette découverte qui s’offre à eux, ils se retrouvent alors confrontés aux multiples possibilités d’un monde à réinventer. Mais tout leur échappe...
Tout public, dès 5 ans - Gratuit & échange avec les artistes.
⭐️ Production mutualisée soutenue par la Région Bretagne
De et Par Rémi Blasquez & Valentin Johner
∙ Metteuse en scène : Servane Deschamps
∙ Créatrice sonore : Sarah Kristian
∙ Scénographe et accessoiriste : Ronan Ménard
Production : Les Deux Mains Gauches Co-Productions : La Loggia, Saint-Péran (35)
Dinan Agglomération (22) L’Arche & Le Sillon, Tréguier (22)
Autour du duo
Racontez-nous votre rencontre
Valentin : On s’est rencontrés sur un stage de clown par la compagnie Vis Comica, dirigée par Nathalie Tarlet.
Rémi : Et tout de suite on a constaté qu’on avait le même vocabulaire, que nos deux clowns étaient assez complémentaires dans le jeu et dans les propositions. Notre duo s’est construit très vite et avec beaucoup de joie en fait.
Valentin : Il y avait une vraie alchimie entre nous, c’était une belle rencontre artistique et aussi d’amitié. Du coup, on s’est dit « Et si on travaillait ensemble !? ».
Qu’est-ce qui vous a intéressé individuellement dans le clown et dans cet univers-là, avant votre rencontre ?
Valentin : Pour moi, ce qui est extraordinaire, c’est l’infini des possibles, l’idée étant de partir de rien et d’aller vers tellement de directions différentes. Chez le clown, il y a une dimension encore plus grande qu’en tant que comédien car il est dans le moment présent, il ne peut pas prédire où il va et développe une écoute particulière.
Rémi : Et puis il y a une dimension émotionnelle super forte. Par exemple, ce qu’on a en commun – nous deux, mais aussi beaucoup de clowns – c’est ce rapport à l’incohérence : dans la vie, tout n’est pas toujours cohérent et le clown permet d’embrasser des choses qui n’ont pas forcément de logique, mais qui racontent tellement l’être humain. En ce qui me concerne, ça me fait du bien de créer un endroit qui a du sens avec tout ce non sens, un endroit où tout est possible ; j’y trouve la liberté et la joie.
Valentin : Dans le clown, on retrouve aussi la naïveté et la curiosité de l’enfant, un état sans jugement qui rend tout possible.
Rémi : C’est un peu un retour aux sources du jeu au sens ludique du terme.
N’est-ce pas paradoxal, sur le papier, de préparer un spectacle à partir d’un univers qui rend tout possible et où on ne peut pas prédire ce qui va se passer ?
Valentin : Oui, les choses sont écrites mais tout peut quand même arriver. Nos spectacles évoluent tout le temps parce qu’on trouve de nouvelles choses en étant toujours au moment présent, à chaque représentation.
Rémi : La trame est assez écrite pour savoir où on va et avoir des rendez-vous, mais au milieu on peut se perdre et découvrir autre chose. C’est assez modulable et c’est ça qui est génial dans le clown et qui est surtout possible quand il y a le public. Après c’est comme tout : si on te met sur un plateau en te disant « Fais ce que tu veux », c’est hyper dur. C’est grâce au cadre imposé par la trame et les rendez-vous que nos personnages sont libres d’attraper les émotions du jour, de s’engager dans telle ou telle possibilité. De la même manière qu’il y a un retour aux sources du jeu, il y a retour aux sources du spectacle vivant : tout peut arriver.
Valentin : Dans le domaine du clown, on a même envie qu’arrivent des incidents, des imprévus qui sont comme des petits cadeaux de l’instant présent. Un jour, sur une de mes improvisations, un chien est rentré dans la salle et ça c’est génial parce qu’on peut
s’en saisir. Comme un rire totalement inattendu dans le public qui provoque une sorte d’arrêt sur image où on est tous, spectateurs et clowns, dans la surprise et l’expectative.
Rémi : Et la forme qu’on a choisie, sans parole, fait qu’on peut se laisser porter : on ne doit pas raccrocher à un texte. C’est toujours cette question de la liberté : liberté de se balader dans les émotions, dans les intentions, dans tout le texte corporel. Dès qu’il y a d’autres corps en présence, des rires, des interactions, forcément on se laisse modifier. On ne va pas se dire « Zut, il faut enchaîner ! » ; s’il se passe quelque-chose, on a l’espace pour prendre le temps de vivre pleinement ce moment.
Qui sont Bubu et Igor ?
Valentin : Bubu est empathique, il a ses petites manières et il a vraiment peur du monde extérieur.
Rémi : Igor il est très très joyeux et il pense que l’autre vit tout ce qu’il vit de la même manière que lui. En ce sens, il n’est pas très empathique. Mais c’est pas sa faute, il fait ce qu’il peut.
Rémi Blasquez et Valentin Johner, interviewés par Marine Badetz